Le logement social n’est pas qu’une politique sociale, il a été dévoyé de sa finalité initiale et est devenu au fil du temps un dispositif essentiel dans la politique de peuplement qui débouche sur une immigration de masse et la constitution de ghettos urbains sources de violence et de communautarisme. Seul Éric Zemmour paraît être conscient de ce travers majeur, en proposant notamment l’abrogation de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU).
Nous avons comparé les mesures prônées par Valérie Pécresse et Éric Zemmour en matière de logement social. Valérie Pécresse propose :
- de donner la priorité au logement social pour les travailleurs de première ligne dans la commune où ils résident,
- de mettre fin au logement social à vie en mettant en place un bail de six ans renouvelable uniquement pour les nouveaux locataires,
- d’instaurer un dispositif « anti-ghetto » qui limite à 30% la part de logements très sociaux dans une commune,
- de fixer des objectifs de construction de logements sociaux aux maires à travers des contrats locaux,
- de réduire la TVA pour la construction de logements sociaux.
Ces propositions poussent, de fait, à disséminer sur l’ensemble du territoire français les populations actuellement concentrées dans les « ghettos », à construire davantage de logement social (mesure incitative comme la réduction de la TVA) et à avaliser le principe de la loi SRU qui porte pourtant en lui les fondements de cette politique néfaste de peuplement. Cela revient, in fine, à déplacer le problème des banlieues à l’ensemble du territoire français, en faisant d’un village français jusque-là rural, traditionnel et paisible, la source d’un communautarisme rampant qui se traduit par la construction de barres HLM et l’importation des problèmes de délinquance qui en découlent.
Seul Éric Zemmour semble comprendre que le problème du logement social est en fait celui de la politique migratoire. Valérie Pécresse souhaite-t-elle exporter Roubaix et les cités du 93 dans tous les villages de France ? Alors que la France concentre déjà 35% du logement social de toute l’Europe et que ces logements sont le plus souvent destinés aux familles issues de l’immigration, les mesures de Valérie Pécresse dont certaines sont intéressantes – comme la volonté de mettre fin au logement social à vie en mettant en place un bail de 6 ans renouvelable uniquement pour les nouveaux locataires – font néanmoins l’impasse sur le vice originel de la loi SRU.
Cette « politique de peuplement » qu’elle revendique aurait des conséquences terribles :
- Une dévaluation des biens immobiliers des petits propriétaires qui ont parfois économisé toute leur vie pour les acquérir et ne peuvent plus les vendre,
- Un développement des zones d’insécurité où se concentrent vols, agressions, trafics, harcèlement, rodéos sauvages et incendies de voiture,
- Un accroissement du séparatisme culturel de quartiers entiers où le mode de vie islamique s’impose.
En face, Éric Zemmour propose ni plus ni moins d’abroger la loi SRU qui impose aux villes et aux villages de France de disposer d’au moins 25 % de logements sociaux. Au nom de ce qui pourrait relever du principe de subsidiarité et qui n’est finalement qu’un principe de bon sens, Zemmour considère que les maires doivent garder la main sur la politique locale de l’urbanisme ainsi que la population qu’ils entendent accueillir. Ils ne peuvent se voir imposer, sous peine d’amende colossale comme c’est le cas actuellement, une bétonisation de certains quartiers ainsi que l’accueil d’une population étrangère de masse. Pour rappel, en 2015, 28 % des logements sociaux à Paris ont été attribués à des étrangers, 30 % à Lyon et 31 % à Strasbourg.
De plus, le logement social crée un marché parallèle à côté du marché immobilier classique. Son extension indéfinie sous l’effet de la loi SRU contribue à renchérir le marché immobilier non subventionné au détriment des petits propriétaires qui subissent cette hausse comme une injustice. On n’oubliera pas non plus le déclassement des quartiers qui jouxtent les logements sociaux qui subissent une baisse drastique du prix au mètre carré. Concernant le vivre-ensemble, le marché ne ment pas, il n’est qu’à voir l’effondrement de l’immobilier dans les zones touchées par l’immigration de masse.
En voulant réserver les logements sociaux aux seuls Français menacés par la précarité, Éric Zemmour semble franchir un pas supplémentaire dans la restauration d’une authentique politique sociale dénuée de toute dimension immigrationniste. C’est en cela que son approche paraît, sur ce point, plus audacieuse que celle de Valérie Pécresse.