Article publié par Guillaume de Prémare sur le site de Causeur au sujet de l’ouvrage sur les parrainages publié par Frédéric Rouvillois et Christophe Boutin et co-édité par la Fondation du Pont-Neuf et la Nouvelle librairie.
Tandis que douze candidatures viennent d’être officiellement validées, le système des parrainages a, une fois encore, été au cœur d’une controverse. Et nous avons tous cru que la publication des noms des parrains était une scandaleuse nouveauté imposée par Hollande, alors que cette disposition existe en réalité depuis 1976. Dans un essai récemment publié, les juristes Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois prônent une réforme en vue de 2027.
Lundi 7 mars, le Conseil constitutionnel a publié la liste officielle des candidats à l’élection présidentielle des 10 et 24 avril 2022. Ils sont finalement douze sur la ligne de départ, quatre femmes et huit hommes, qui ont connu des fortunes diverses dans la collecte des 500 parrainages d’élus requis pour prétendre à la magistrature suprême. Les candidats qui peuvent s’appuyer sur un parti bien implanté localement n’ont eu que peu de difficultés à rassembler les fameuses 500 signatures. Pour d’autres, l’affaire a été complexe, du moins si l’on en croit le feuilleton médiatique qui a attiré fortement l’attention ces dernières semaines.
Ce n’est pas nouveau : à chaque élection, des candidats, recueillant pourtant des intentions de vote significatives, affirment qu’ils ne pourront peut-être pas se présenter et soulignent alors un dysfonctionnement démocratique causé par un système jugé inique. Ce qui est en cause est, d’une part le nombre élevé de parrainages à collecter (500), et d’autre part la publicité des noms des parrains. Cet épisode 2022 de la “guerre des parrainages” pourrait déboucher sur une réforme en vue de la prochaine élection présidentielle. A cet égard, la réforme de 2016, instaurée par François Hollande, est dans le viseur : c’est elle qui aurait imposé cette transparence problématique pour certains maires qui risquent, en soutenant des candidats “hors système” ou “controversés”, de s’attirer les foudres de leurs administrés, mais aussi la pression des communautés de communes qui jouent un rôle de plus important dans la distribution des dotations financières aux municipalités. Et pourtant, François Hollande a le dos large : il n’y est pour rien… ou presque.
Lire la suite sur le site de Causeur.