Éric Zemmour, plus connu pour ses propositions régaliennes, a pourtant un programme très ambitieux pour le numérique. Centré sur la recherche de souveraineté française, l’objectif du candidat de Reconquête ! est de faire émerger des solutions françaises dans le Cloud et la cybersécurité. Des mesures destinées à séduire les startups et le monde du numérique.
La révolution numérique est le grand enjeu du monde de demain et la clé d’une croissance durable. Beaucoup d’entreprises n’ont pas encore effectué leur transformation digitale. Ce thème, quasiment absent de la campagne, est pourtant bien évoqué dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle. Le plus en pointe sur la question est sans conteste Éric Zemmour dont le programme est construit autour de trois idées :
- créer les conditions d’une souveraineté numérique française,
- soutenir les champions français du numérique à tous les stades de leur développement,
- doter la France des moyens de son ambition numérique.
Afin de créer les conditions d’une souveraineté numérique, le candidat de Reconquête ! souhaite faire émerger des solutions françaises souveraines dans le Cloud et la cybersécurité, et investir dans des technologies de rupture. En effet, dans ces deux secteurs, la France est largement tributaire des géants américains tels que Google, Amazon et Microsoft pour le Cloud ou McAfee pour la sécurité.
L’autre question est celle de la confidentialité des données, un enjeu de souveraineté numérique. On sait que les données personnelles des utilisateurs des GAFA sont conservées sur des serveurs en Californie puisque le gouvernement a fait le choix du Cloud américain. Sur ce point, Éric Zemmour souhaite imposer la conservation des données sensibles des citoyens Français ainsi que les données stratégiques de l’Etat et du secteur privé sur des solutions souveraines, hébergées et sécurisées en France. Pourquoi privilégier une solution française plutôt qu’européenne ? Il existe un réseau européen de Data center mais un cloud français serait, d’après Éric Zemmour, préférable, s’agissant de données sensibles.
Le candidat de Reconquête ! propose aussi d’investir dans des technologies de rupture comme l’intelligence artificielle, l’informatique quantique et les semi-conducteurs. Dans ces nouvelles technologies, il est essentiel de ne pas dépendre des États-Unis, la Russie ou de la Chine, et de ne pas subir les conséquences d’une pénurie comme celle qui touche l’industrie des semi-conducteurs, même si celle-ci est actuellement en voie de résorption.
Enfin, Éric Zemmour veut accélérer les investissements dans le Web3, c’est-à-dire l’internet de troisième génération, fondé sur les nouvelles technologies comme la Blockchain et le métavers. Son principal avantage est la décentralisation, à l’inverse du web actuel dominé par les GAFA.
Tout ceci s’accompagnerait de la création d’un environnement favorable à la détention et à la création de cryptomonnaies et autres crypto actifs tels que les NFT, qui supportent actuellement une flat tax de 30%, le plus haut taux de l’UE.
Dans le même esprit et afin de drainer l’épargne des particuliers vers la croissance numérique, Éric Zemmour veut créer un Livret Innovation totalement défiscalisé qui permettrait aux particuliers d’investir dans des start-up innovantes. Un dispositif qui reprendrait ce que Nicolas Sarkozy avait fait à l’égard des PME, avec la loi TEPA en 2007. Zemmour souhaite aussi encourager la participation des salariés au sein de l’entreprise. Il a ainsi imaginé de défiscaliser l’actionnariat salarié, une manière comme une autre d’aider les patrons du numérique à fidéliser leurs salariés, souvent attirés par des perspectives de meilleure rémunération ailleurs, voire à l’étranger. Dans ce contexte, la plus-value ne serait plus considérée comme un salaire et donc ne serait plus taxée.
Enfin, la France doit lutter contre la fracture numérique qui ronge notre société. Le candidat de Reconquête ! souhaite donc garantir à chaque Français et à chaque entreprise française une connexion haut débit sécurisée, accélérer la numérisation des services de l’Etat, en permettant à tout citoyen français d’effectuer ses démarches directement sur internet, accélérer la mise à disposition des Open data et donner une place de choix à l’enseignement de l’informatique dès le secondaire, afin de faciliter les débouchés professionnels de la jeunesse. Un programme qui brasse l’ensemble du domaine du numérique.