La Fondation du Pont-Neuf s’est penchée sur une mesure phare d’Eric Zemmour : la réduction de l’impôt sur les sociétés à 15%. Cette proposition est au cœur du programme économique du candidat de Reconquête, qui souhaite restaurer la compétitivité des entreprises françaises. Un geste fort en direction des PME, des artisans, commerçants et agriculteurs. En regard, le programme de Valérie Pécresse paraît plus timide.
Entreprises : Éric Zemmour donne la priorité aux PME et TPE
Le candidat de Reconquête veut baisser l’impôt sur les sociétés des PME à 15 % pour permettre aux indépendants, artisans, agriculteurs et petites entreprises de mieux se rémunérer, d’embaucher et de pouvoir investir. Actuellement, le taux normal est de 25%, sauf pour les entreprises qui font moins de 38.000 euros de bénéfices. Toutes les entreprises assujetties à l’impôt sur les sociétés et réalisant jusqu’à 300 000 euros de bénéfices seront éligibles. L’objectif principal de cette mesure est d’alléger leurs charges afin de soutenir leur capacité de financement et leur rentabilité.
Cette mesure radicale serait financée, comme les autres, par la suppression des aides sociales non contributives pour les étrangers hors Union Européenne (telles que les allocations familiales, le RSA, les aides au logement, etc…) ce qui générerait un gain que le candidat chiffre à 20 milliards d’euros à quoi il faut ajouter la lutte contre la fraude aux prestations sociales dont le gain pourrait rapporter 40 milliards d’euros.
Favoriser l’embauche sans payer de charges : l’autre mesure phare d’Éric Zemmour
Le candidat de Reconquête souhaite également permettre aux petites entreprises de recruter deux salariés sans charges sociales pendant deux ans. De même, tout patron pourra accorder une prime exceptionnelle sans aucune taxe, ni aucune charge, ni patronale, ni salariale. Cette prime pourrait représenter jusqu’à trois mois de salaire net, ce qui permet d’envisage un 13e, un 14e voire un 15e mois sans charges. Un vrai gain significatif en terme de pouvoir d’achat.
Dans le même but, le candidat de Reconquête compte réduire de 30 milliards d’euros les impôts de production (C3S, CVAE et CFE) sur un total de 70 milliards d’euros par an de recettes fiscales. Plus timide, Valérie Pécresse souhaite maintenir la baisse récente des impôts de production et y ajoute la suppression de la C3S et celle du forfait social pour plus de 10 milliards d’euros. Si les économies sont au rendez-vous, elle envisagera davantage de baisses d’impôt de production, notamment sur la CVAE mais ne s’engage pas pour l’instant.