Retour par Philippe Bilger dans Causeur sur les trois dictionnaires publiés sous l’égide du trio Frédéric Rouvillois, Olivier Dard et Christophe Boutin : Le Dictionnaire du conservatisme en 2017, Le Dictionnaire des populismes en 2019 et, enfin, le Dictionnaire du progressisme en 2022.
Pour qui se passionne pour le paysage politique et idéologique contemporain comme votre serviteur, ces dictionnaires constituent une mine inépuisable dont l’intérêt est de développer avec une totale exhaustivité les caractéristiques de ces familles de pensée, de pouvoir et d’action. On comprendra que ce billet est destiné, comme souvent dans les débats médiatiques auxquels j’ai participé, à moins affirmer qu’à apprendre, à moins décréter qu’à écouter ou à lire. J’attends donc de tous ceux qui prendront connaissance de ce post un éclairage qui répondra à mes interrogations. Parce que rien ne serait plus absurde que d’opposer à la substance riche de ces dictionnaires un point de vue péremptoire et assuré d’être dans le vrai.
Il me semble bien percevoir ce que le progressisme signifie aujourd’hui, et au fond depuis que les Lumières existent et que le concept de progrès est venu, telle une espérance, irradier même au sein des temps les plus sombres. Comme ce qui viendra forcément ensuite, après. Le rapport au temps du progressisme est central. Il répudie le pessimisme puisque pour lui il y a une évolution obligatoirement positive entre ce qu’était hier, ce qu’est le présent et ce que sera l’avenir. Le fil du temps est naturellement et par vocation progressiste.
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