Tribune publiée par Hadrien Desuin, responsable des questions internationales à la Fondation du Pont-Neuf, pour le FigaroVox, à l’occasion de première tournée européenne de Joe Biden depuis son élection.
Le très expérimenté président des États-Unis sait qu’il faut prendre le temps de cajoler «ses meilleurs alliés», comme il l’a écrit dans une tribune publiée le 6 juin dans le Washington Post. Peu ou pas de surprises attendues mais le programme de la tournée en dit assez sur les priorités stratégiques de la première puissance mondiale. Le privilège des rencontres bilatérales est réservé aux seules puissances qui comptent vraiment en ce moment aux yeux de Washington: Royaume-Uni, Turquie et Russie. La primeur est réservée à Boris Johnson, afin de réaffirmer la «relation spéciale» qui unit pour toujours le Royaume-Uni aux États-Unis. Même sortie de l’Union européenne, Londres conserve l’attention et les égards de Washington. On prophétisait l’isolement et le bannissement au chef des Brexiters, et le voilà récompensé par la première visite à l’étranger du nouveau président des États-Unis. Mais ce n’est pas tout. Trois jours sont programmés pour le G7 en Cornouailles britannique. Dans ce cénacle économique occidental dont la Russie a été exclue, Joe Biden pourra scénariser le retour de l’Amérique à la tête des démocraties, entourée de ses fidèles obligés. L’apothéose culminera le 13 juin avec la visite auprès de la Reine Elisabeth II, au château de Windsor. La monarchie britannique continue d’exercer son charme, autrement plus attirante que les bureaux vitrés de Charles Michel et Ursula von der Leyen.
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