Ecole Polytechnique – 20 février 2019 – Jeremy Barande
Tribune de Benoit Dumoulin publiée le 24 janvier 2024 dans France Catholique. Extraits : Tout juste nommée ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra a déclenché une polémique qui n’a cessé d’enfler, à la suite de la scolarisation de ses enfants dans l’Enseignement catholique – un choix qu’elle a tenté de justifier maladroitement. La réaction des syndicats de l’Éducation nationale et des militants de La France insoumise ne s’est pas fait attendre : la ministre a « blasphémé » contre l’école républicaine, elle doit démissionner ! Circonstance aggravante, Amélie Oudéa-Castéra a délaissé l’enseignement public pour un établissement qualifié par Mediapart d’« ultra-réac » – en l’occurrence le collège Stanislas, à Paris, désormais pris pour cible après la publication d’une enquête administrative. Osons rappeler certaines vérités : presque tous les ministres de l’Éducation nationale avant Amélie Oudéa-Castéra ont scolarisé leurs enfants dans l’enseignement privé, de François Bayrou à Pap Ndiaye, en passant par Luc Ferry, Luc Chatel ou Jean-Michel Blanquer. Ils l’ont tous justifié en affirmant qu’en tant que parents, ils souhaitaient le meilleur pour leurs enfants. Au lieu de s’indigner, la gauche devrait assumer de regarder la réalité en face : la qualité de l’enseignement public s’est considérablement dégradée, alors que l’école privée résiste globalement mieux à la tempête – même si tout n’y est pas parfait. Ce n’est pas d’abord une affaire de moyens financiers mais d’exigence intellectuelle, de méthodes traditionnelles éprouvées par le temps et de discipline scolaire, toutes choses que l’Éducation nationale pourrait reprendre à son compte si elle n’était pas polluée par l’idéologie et si elle soutenait en son sein les professeurs héroïques qui refusent le nivellement par le bas. […] L’éducation est chose trop précieuse pour être confiée à l’État qui sera toujours tenté d’y imposer son idéologie ; elle doit rester avant tout l’affaire des parents, et par délégation, celle de l’école de leur choix – un choix qui « doit être fait en pleine liberté et selon la conscience, d’où le devoir des autorités civiles de rendre possibles différentes options dans le cadre de la loi », rappelait récemment le Saint-Siège (L’identité de l’école catholique pour une culture du dialogue, Congrégation pour l’école catholique, 25 janvier 2022). Reste que l’Enseignement catholique doit s’interroger, non sur sa compétence éducative et scolaire, mais sur le choix fondamental de sa première vocation : celle de transmettre la foi. Lire l’article complet dans France Catholique.