Javier Milei par Mariano Schuster et Pablo Stefanoni
Tribune de Christophe Boutin publiée le 22 novembre 2023 dans le FigaroVox. Extraits :
Berlusconi, Bolsonaro, Dutertre, Kaczinski, Melloni, Orban, Salvini, Trump, et maintenant Javier Milei. À chaque fois c’est le même étonnement des sachants devant les verdicts des urnes, le même appel à résister au nouveau pouvoir et la même accusation de «populisme» – à laquelle on ajoutera en tant que de besoin celle d’appartenance à l’extrême droite. […]
Car le pouvoir de nos sociétés progressistes est à la fois expertocratique et idéologique : expertocratique en ce qu’il place la source de la décision entre les mains des experts et non plus des politiques – et moins encore dans celles du peuple ; idéologique lorsqu’il affirme que, pour reprendre la célèbre formule thatchérienne, «there is no alternative». Loin alors d’être neutre et de chercher à convaincre de la justesse de ses thèses, il utilise pour les imposer un contrôle social que l’on n’avait jamais connu à un tel niveau. Et face à tous les grands défis actuels, qu’il s’agisse des crises migratoire, sanitaire, sécuritaire, environnementale ou internationale, lorsque certaines de ses erreurs deviennent patentes, ce pouvoir n’a en fait que deux réponses. La première est celle de la fuite en avant (si quelque chose ne fonctionne pas, c’est qu’il en faut «plus», ou «mieux»). La seconde est… Lire la suite de l’article sur Figaro